samedi 12 mars 2011

Take time for breakfast

Il n'y a pas longtemps, j'ai lu dans le journal que beaucoup de Britanniques ne prennent pas le temps de prendre un petit-déjeuner. J'en suis navrée pour eux, et je ne peux m'imaginer faire de même. Même dans un pays sans baguette, il y a moyen de faire de ce repas un agréable moment de la journée.

J'avoue ne pas être une grande adepte de pain de mie, j'ai toujours préféré le vrai pain, ça doit être une histoire de bretonnitude ou de chauvinisme français. Cependant, l'avantage de séjourner dans une contrée ne produisant et ne consommant quasiment que du pain de mie est d'avoir un immense choix de produits. A force de jongler entre pain de mie blanc fin ou épais, pain de mie aux céréales ou complet, je commence à développer des préférences, et même... du plaisir à manger mes tartines, grillées si je suis chez moi, badigeonnées de miel dans la salle à café.

Une fois, à la pause thé justement, nous avons évoqué les routines du ptit déjeuner, sans doute parce que j'ai demandé aux gens s'ils en prenaient un histoire de voir comment ils se situaient par rapport aux stats du journal. La technicienne a dit en souriant que si nous mangions souvent la même chose, c'était pour ne pas avoir à réfléchir. Le rameur au pull marron, qui adore parler de nourriture, par exemple de tea dunking, nous a expliqué qu'il mangeait tous les matins la même chose, un repas à base de porridge, à la même heure, en compagnie de son coloc. Je crois que passer du pain de mie au porridge est un pas britannique que je ne suis pas prête à faire. 
Mais il y a des traditions britanniques du matin que je rêvais de goûter...

Oui, le week-end dernier, avec le Rat des champs et ses amis, j'ai dégusté mon premier petit-déjeuner anglais. A midi, parce que le pub d'à côté de chez moi, que je voulais tester avec mon invitée, nous avait fait faux bond en ouvrant trop tard, ce qui nous avait condamnées à se contenter de toasts. Hé bé, cet english breakfast retardataire, avec sa tomate au four, ses haricots à la sauce tomate, son oeuf, son boudin (enfin, le boudin, moins), son bacon, sa saucisse, son machin pané aux patates, ses tartines beurrées et son café au lait, il en valait la peine. J'étais ravie.

Et en plus, ça donne un point à la Grande Bretagne. Autant le pain de mie ne vaudra jamais la baguette, autant je ne peux que constater que pour ce prix, à Paris, j'aurais eu un misérable verre de jus de fruits, un thé et une micro-tartine... Sans blague, ça évacue un obstacle si jamais il me prend l'idée de vivre ici. Le petit-déjeuner, c'est sacré !

2 commentaires:

  1. Tu devrais essayer les crumpetts le matin... Je mourrais pour des crumpetts. Là. Tout de suite.
    Didou

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  2. Je viens de googler ça, je ne connaissais pas. Tu les achetais en supermarché, en pâtisserie, ou tu les faisais toi-même ?

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